Le colunching ou comment remplir son carnet d’adresses ! – L’EXPRESS
Restaurant « en Apar’thé » à Nevers 58000
(avec l’aimable autorisation de Mr et Mme Dryszko)
Photo, tous droits réservés Aymeric LALLEE
Manger un sandwich, une salade ou un gâteau en solitaire n’a rien d’excitant. Certains, plutôt que d’être assis seuls à une table, préfèrent même se passer de repas pour ne pas avoir à soutenir le regard des autres. Heureusement, cette traversée du désert est finie, depuis le début de l’année. Une idée lumineuse vient de germer dans le cerveau de Sonia Zannad, une jeune Française: le colunching.
Les habitudes du Français moyen
Etre seul au bureau, dans un bar à salades, sur un banc, chez soi devant son ordinateur ou au restaurant à l’heure du déjeuner, n’est pas, en soi, l’idéal en termes de relaxation ou de bien-être. Certains êtres humains sont ainsi faits que manger sans être accompagnés, leur donnent un sentiment de malaise surtout s’ils se pensent, de surcroît, observés.
Ils dévorent, alors, aussi vite que leurs mâchoires le leur permettent, le contenu de leur assiette et retournent rapidement à leurs occupations. Autant dire que ce qui doit être un vrai moment de détente se trouve totalement occulté dans les méandres d’une solitude mal vécue.
Le colunching… oui, mais de quoi s’agit-il?
Après le covoiturage ou la colocation, pourquoi ne pas s’adonner au “comiammiam” ou colunching? Le concept est simple, mais comme toute idée première, il fallait y penser. Réunir, autour d’une bonne table, quelques inconnus de son quartier, près de son bureau ou tout simplement dans un nouvel arrondissement à découvrir, et profiter de cette convivialité pour passer une ou deux heures agréables à papoter de tout et de rien, aller à la rencontre des autres et remplir aisément son carnet d’adresses.
Lancé au début 2011, un seul site pour l’instant (mais cela ne saurait durer) a le monopole de cette nouvelle idée.
Frederic de Bourget, le « boss » par excellence, qui a à son actif la colocation, le speedating et l’évènementiel et Sonia Zannad, dont la société s’intéresse à tout ce qui touche au hightech, se sont associés pour proposer cette nouvelle conception de l’interruption déjeuner. L’idée a fait son chemin et rencontre un engouement certain puisque, déjà, plus de 2000 personnes ont choisi de s’inscrire sur le site.
Comment faire? La marche a suivre
Ici, le réseau social Facebook entre en ligne.
Les internautes, après s’être inscrits sur le site colunching via Facebook, trouvent des suggestions pour se réunir entre inconnus qui partagent les mêmes intérêts quels qu’ils soient. La cuisine, la musique, les voyages, le travail, le théâtre, l’opéra… Bref, tous les choix, du plus classique au plus farfelu, peuvent être proposés. Chacun suggère une idée et construit son rendez-vous, à sa guise, en allant sur: COlunching et en donnant toutes les informations nécessaires: choix du sujet, jour, heure, lieu, nombre de personnes maximum, prix du repas, etc…
Pour les moins inventifs, chaque jour, des internautes proposent leur idée du déjeuner et ne demandent qu’à accueillir (jusqu’à concurrence des places disponibles) l’un ou l’autre des esseulés de la fourchette. Généralement, entre 4 et 8 personnes se réunissent autour d’une table pour garder une certaine intimité et le moyen de se connaître mieux. Les prix oscillent entre 25 et 30 euros pour le repas. (Moins ou plus, en fonction de l’hôtellerie).
Une liste de restaurants est accessible dans la capitale et dans certaines villes de province si les participants manquent d’idées.
Le concept ne demande qu’à s’étendre et ceux qui connaissent, ne tarissent pas d’éloges sur une toute nouvelle manière de faire des rencontres, tout en partageant les délices d’une cuisine sélectionnée en toute connaissance de cause.
On note qu’actuellement, les femmes sont plus nombreuses à faire ce choix que leurs congénères masculins.
Un dernier point, en se rendant sur le site, quelques jours auparavant, on peut, si on le désire, établir un contact virtuel avec ceux et celles qui se sont inscrits pour faire bombance avec vous.
Décidément, la cuisine n’a pas encore fini de faire parler d’elle. La preuve, on parle déjà de codining !