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Les débuts de la Franc-Maçonnerie au XVIIIe s

Les débuts de la Franc-Maçonnerie au XVIIIe s
Les débuts de la Franc-Maçonnerie au XVIIIe s Tous droits réservés M.LALLEE-LENDERS

Les débuts de la Franc-Maçonnerie au XVIIIe s

La Franc-maçonnerie débute en Angleterre en 1717 et puise son fondement dans les confréries de l’architecture médiévale.

Définition de la Franc-Maçonnerie 

Association altruiste, plus ou moins confidentielle, composée de membres appelés les frères ou compagnons. Elle se divise en loges au sein desquelles est instaurée une hiérarchie avec un Vénérable à sa tête et des apprentis au bas de l’échelle sociale. La loge fait référence aux bâtisseurs du Moyen-Age qui y entreposaient leurs outils, aujourd’hui il s’agit de groupements collectifs autonomes qui se réunissent dans un lieu-dit.

Des symboles ou sigles particuliers, comme le compas  ou le triangle, permettent aux participants de se découvrir et de se reconnaître dans la plus grande discrétion.

La première et grande règle de la maçonnerie est la liberté de penser qui prime sur tout le reste.

Pourquoi les termes « franc » et « maçon »?

Le mot « franc » provient du temps où les bâtisseurs de cathédrales étaient des hommes libres, n’appartenant à aucun seigneur donc « franc », par opposition au serf corvéable à merci.

Le « maçon » s’apparente à l’homme en l’état, sorte de pierre brute qui se façonne lui-même par le biais de ses propres réflexions, de celles des autres et à travers l’initiation proposée par l’observance de la Loge pour devenir une pierre polie et atteindre, ainsi, une forme de connaissance universelle.

Le mode de fonctionnement

Chaque acteur est sélectionné par cooptation, reconnu et éduqué. Un rituel d’initiation lui ouvre la porte du Saint des Saints avec trois grades, l’Apprenti, le Compagnon et le Maître Maçon. Il s’engage, d’autre part, à assister le groupe et à l’aider en toutes circonstances.

Les réunions ou tenues ont lieu dans un espace secret et clos où l’on débat sur des sujets divers et variés tournant autour de l’Histoire, de la Science, de la Philosophie et de la Spiritualité.

En 1723, la constitution d’Anderson, le texte fondateur de référence, définit les bases de l’Ordre et les obligations du futur maçon. Elle est composée de 4 parties principales:

1) L’historique de la Franc-Maçonnerie.

2) Les devoirs inhérents au membre.

3) Les règlements généraux.

4) Les chants en vers qui retracent l’histoire depuis le commencement avec Adam.

Les débuts du mouvement en France et sa progression

A Versailles, le Roi Louis XV est favorable et appuie ce nouvel engouement, on comprend pourquoi lorsque l’on lit les statuts de 1742 qui préconisent que : »Nul ne sera reçu dans l’Ordre qu’il n’ait jamais promis ou juré un attachement inviolable pour la religion, le Roi et les moeurs ». Certains suggèrent que le Bien-Aimé fût initié à sa demande.

Ainsi, au XVIIIe s, chaque régiment a sa propre loge dans laquelle se nouent des amitiés autour d’un débat de réflexions. La noblesse et les militaires s’inscrivent parfaitement dans ce nouveau panorama d’une certaine sociabilité faite par et pour certains élus.

A Paris, la Grande Loge de France est fondée en 1738. Elle est la seule référence pendant trente-cinq ans jusqu’à ce qu’une discipline rivale, en 1773, le Grand Orient de France fasse son apparition.

Le premier Grand Maître de l’obédience nationale des maçons de France est Louis de Pardaillan de Gontrin, Duc d’Antin, promu entre entre 1738 ou 1740, rien n’authentifiant avec certitude une date plutôt que l’autre.

En 1771, Paris compte environ quarante et une loges, quelques cent soixante-neuf autres sont en province auxquelles s’ajoutent les loges coloniales, militaires et celles de l’étranger, soit quarante-sept de plus.

A la suite d’une forte dissidence qui oppose les membres de la Grande Loge, le Grand Orient de France voit le jour avec à sa tête, Louis Philippe d’Orléans qui entraine dans son sillage un grand nombre d’aristocrates. sa puissance est telle qu’il prend le pas sur l’autre avec 700 Loges et plus ou moins trente-cinq mille personnes. Il faudra attendre le 22 juin 1799 pour qu’une tentative de réunion s’amorce, mais sans grand succès.

La Franc-Maçonnerie: en partie responsable de la révolution française?

Certains voudraient y croire, il n’y a pourtant rien qui puisse venir appuyer cette thèse, tout d’abord, parce que, même si des pensées novatrices  apparaissent dans les Loges, à cette époque, les membres sont divisés. Beaucoup d’entre-eux, nobles, refusent que le Roi Louis XVI soit exécuté, mais préconisent le bannissement ou une forme de réclusion à perpétuité; ensuite parce qu’un grand nombre de Franc-Maçons sont aussi décapités pendant la Grande Terreur.

La seule chose que l’on puisse dire est, probablement, que les idées maçonniques de l’époque ont, peut-être, cimenté la révolte, comme elles instruisent, aujourd’hui encore, la progression collective de beaucoup de nos pensées qu’on le veuille ou non…

Deux maçons célèbres du XVIIIe s:

Le Marquis de Sade de la Loge « les amis de la liberté ».

Voltaire de la Loge « les neuf soeurs »

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